Tuesday, April 29, 2008

Histoire de montagnes

Mon activité de cette fin de semaine, bien que peut impressionnante face à ce que j'ai déjà fait, me permet de revenir dans le passé et vous raconter comment tout cela a commencé.
En octobre 2006, je suis allé voir un reportage au FIFAM (Festival International du Film d'Aventure de Montréal) traitant d'un médecin qui accompagnait une équipe partie faire l'ascension de l'Everest. C'est suite à ce festival qu'Annie et moi avons décidé de partir au Népal y effectuer un trek. J'y ai inclus l'ascension d'un 6000m qui demande des notions d'alpinisme (marche sur glacier avec des crampons et en cordée).

Je ne m'étalerai par sur ce voyage car j'espère en faire un blog un jour. Ce voyage, nous l'avons effectué en avril 2007. Suite à cela, ma passion pour les voies alpines n'a cessé d'augmenter.






Cet hiver 2008, nous sommes allés sur le mont Washington (New Hampshire, US) pratiquer cette activité. Il faut dire avant tout qu'Annie n'est pas beaucoup portée vers cette activitédessus mais j'arrive malgré tout à la convaincre (bien malgré elle). Le but était d'effectuer l'ascension de quelques voies alpines dans Hungtinton et Tuckerman Ravine. Le premier ravin est connu de ceux qui font de l'escalade de glace et le deuxième, de skieurs téméraires qui grimpent à pied la montagne pour la redescendre en ski. On trouve dans ces deux ravins des voies ayant des angles de 30 à 50 degrés. Comme notre expérience est encore jeune, j'estimais que 35-40 degrés suffirait à nous donner un certain challenge tout en étant à notre porté. Nous étions un groupe de six6 personnes. La sortie était organisée par l'Alpin Club of Canada de Montréal.

C'est donc vendredi, 22 février, que nous avons fait quatre4 heures de routes pour nous rendre dans le New Hampshire, état du Mont Washington. Samedi matin, nous nous sommes rendus au pied de Tuckerman Ravine (deux2 heures de marche d'approche avec nos sacs à dos bien remplis pour passer la nuit dehors).

Nos affaires déposées, nous nous équipons pour aller à l'assaut de notre premier objectif: Hungtinton Ravine. Nous avons fait l'ascension de Central Gully. Une belle voie centrale avec une pente de 45 degrés.








Vidéo: ascension finale de "central gully"




Dimanche, nous sommes restés dans Tuckerman Ravine pour faire l'ascension de Hillman Highway. Annie et moi étions seuls, les autres ayant préféré retourner dans Hungtinton. Ce fut une superbe journée, surtout que j'étais seul avec ma conjointe. Je me sentais comme un privilègiée de partager cette expérience avec elle. Privilège qu'elle ne partageait pas beaucoup tellement elle était stressée. J'ai bien essayé plusieurs fois de lui demander de me prendre en photo, mais c'était peine perdue. "Avance, et arrête de prendre des photos. J'ai vraiment hâte d'arriver au sommet" me disait-elle :)


C'est ainsi qu'en ce samedi 26 avril, l'occasion nous a été donnée (Annie, Jean-Pierre et moi) de partir dans les Adirondacks. Vous savez maintenant, avec l'expérience, nous ne nous limitons plus aux sentiers "officiels" qui accèdent aux sommets des montagnes. Vous avez sûrement lu notre aventure sur l'ascension du Mont Colden par Trap Dyke.

Le week-end dernier nous sommes donc partis à l'ascension du Mont Dix. C'est une belle montagne de 4857 pied (1480 m). L'approche est assez longue, un peu plus de 9km. Mais une fois en bas de la montagne on sort des bois et on arrive sur une longue slide de pierre. Il y avait encore de la neige, c'est ce qui nous a poussés à emprunter cette voie plutôt que le sentier qui remonte dans les bois.


La pente était régulière et un peu raide, surtout que nous n'avions que nos raquettes et battons de marche. Nous avions laissé nos crampons en ville, estimant ne pas en avoir besoin. Tout s'est très bien passé. Jean-Pierre et moi avons donc atteint le sommet alors qu'Annie, tranquille en bas, révisait son espagnol au soleil.



La descente, cependant, nous l'avons faite par le sentier. Cela aurait été trop dangereux pas la slide, surtout que nous n'avions pas notre équipement (corde, harnais, etc.). Il n'y avait aucune trace et le sentier était plein de neige (dans les bois, elle fond beaucoup moins vite). C'est donc presque en courant et tout en glissade que nous sommes redescendus et le tout en une demi heures. La montée, elle, nous avait pris deux heures.